Pour Lars-Eric Unestahl (1986), l’entrainement mental a pour but de permettre au sujet de contrôler ses pensées, ses attitudes, ses actions afin de pouvoir éventuellement les changer. Il repose sur l’idée qu’au même titre que la force musculaire peut être améliorée par l’entrainement, la force mentale peut être développée par l’exercice.

Pour Jean Fournier (1998), la préparation mentale est « la préparation à la compétition par un apprentissage d’habilités mentales et d’habiletés cognitives, dont le but principal est d’optimiser la performance personnelle de l’athlète tout en promouvant le plaisir de la pratique et en favorisant l’atteinte de l’autonomie ».

Pour Hubert Ripoli, qui a interwievé les "numéros un", les grands champions ont tous des points communs et leur réussite n'est pas le fruit du hasard. Au départ, il y a une détermination d'une MOTIVATION existentielle lié à l'affect et au besoin de reconnaissance, une motivation qui se veut intrasèque d'une part, liée à la recherche de la perfection et du plaisir procuré par l'accomplissement centré sur l'amélioration des compétences : c'est l'objectif de MAÎTRISE  ; et une motivation extrasèque d'autre part, liée à l'affirmation de soi dans la réalisation de son sport et à la reconnaissance sociale : c'est l'objectif de PERFORMANCE.

La Motivation est très liée à l'IMPLICATION et l'implication des "numéros un" est sans faille: H. Ripoli constate chez tous les champions interwievés le besoin d'AUTONOMIE et de RESPONSABILITE. Ainsi, si l'entraînement est trop directif, il y a une baisse de motivation et risque d'abandon et à l'inverse lorsque l'entraînement privilégie  l'autonomie alors, on constate un plus haut niveau de motivation de la part du sportif. Un autre point commun soulevé est la recherche du plaisir du à la pratique mais aussi au plaisir produit par le contrôle de son corps et la recherche de la "ZONE de l'ABSOLU" ou "L'ETAT DE GRÂCE" (terme employé par les sportifs de haut niveau décrit comme un état second où les perceptions temporelles et spatiales changent). Enfin, pour arriver à la sensation de cet "état de grâce", la CONCENTRATION doit être à son maximum et le sportif dans sa "Bulle", déconnecté de la pression environnante, juste présent à son corps et à son GESTE.

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Aussi, le champ de la « préparation mentale » en sport relève d’une approche pédagogique en vue d’aider le sportif à donner le meilleur de lui-même (utiliser au mieux ses ressources) dans le cadre de la compétition, mais aussi de l’entraînement.

L’objectif de la préparation mentale du sportif est d’amener ce dernier à mettre au point une « boîte à outils mentale » personnalisée qu’il pourra utiliser en autonomie. Cela permettra au sportif d’agir aussi bien sur l’aspect physiologique et émotionnel (ce qu’il ressent) que sur l’aspect cognitif (ce qu’il pense) et comportemental (ce qu’il fait). C’est-à-dire sur les 3 composantes conditionnelles et coordinatifs mentaux de la performance.